Je suis né en Afrique mais je n’y ai même pas vécu trois mois.
J’enseigne la danse africaine mais seulement les danses mandingues, bien loin des danses béninoises de mes origines.
J’ai commencé à danser vers 17 ans dans ma chambre sur exodus de Bob Marley.
J’ai eu des professeurs exceptionnelles.
Sans l’ombre d’un doute je suis un enfant de Claude Decaillot, Annie Legros et d’Elsa Wolliaston.
J’ai aimé à la folie le cours jazz de Claude Decaillot les mercredi soir et les cours de primitive d’Annie Legros les vendredis midi au théâtre du mouvement.
Les Doors furent mon groupe favoris de mon adolescence.
Combien d’heures passées à écouter « the end »!
J’apprend le butô auprès de Gyohei et Maki Watanabe, encore ses personnes uniques et précieuses.
La musique classique, bof, mais Bach et les lieder de Schubert …..
« Les tournesols » de Dominique Petit fut vraiment un des chocs chorégraphique de ma vie.
Que dire d’Elsa Wolliaston dans ma vie artistique. Elle m’a ouverte une porte vers mes originesvers via la danse africaine que j’ai pu à loisir danser, fantasmer, transformer, m’approprier, aimer, comprendre.
Elle m’a appris le liberté.
« Rock bottom » de Robert Wyatt est et sera toujours mon album de chevet.
Je pense que je transmet, que je partage mon savoir plutôt que j’enseigne la danse africaine.
J’ai été interprète dans les compagnies de Claude Décaillot, d’Elsa Wolliaston et d’Heddy Maalem.
Maintenant j’essaye de suivre mon propre chemin à travers mes solos, mes collaborations avec divers artistes venant d’horizons différents : plasticien-ne-s, musicien-ne-s, comédien-ne-s.
J’aime les mots aussi j’en met toujours dans mes spectacles : citations, brides de poésie, extraits de chansons,…
Annie Ernaux
Le rap, le rock, la pop, la bd, toutes ces pans de la culture populaire sont une constante source d’inspiration car à travers leurs strates j’y vois la vitalité des êtres humains, le génie presque hasardeux des femmes et des hommes de cette terre.
Serge Anagonou